L'Inde du Sud

Publié le par Jonathan

C’est en parcourant l’Inde du Sud qu’on se rend compte à quel point le sous continent est vaste et divers.

J’ai commencé par un week end de 3 jours à Pondicherry, sur la côte Est. Atterrissage à Chennai dont la circulation incroyable m’a vite faite quitter la ville. Direction Mamallapuram sur la route de Pondi. C’est un petit village de pêcheurs avec des plages qui s’étendent sur des kilomètres, des temples creusés dans la roche et des vaches qui bronzent au soleil. Mamalapuram07

Ensuite, pendant 2 jours, je me suis régalé à Pondicherry. L’histoire coloniale française y a laissé une empreinte forte. L’architecture, les petites rues et surtout les restaurants. Quel bonheur de pouvoir manger de la viande de boeuf, de la salade, des plats sans épices, de la baguette et des croissants…. Un îlot français au milieu du continent indien. Fait rare en Inde : on peut également se promener en vélo sans avoir trop peur de mourir renversé ou étouffé par un pot d’échappement. Encore plus rare : on peut prendre des coups de soleil….le soleil n’est pas masqué par la couche de carbone grisâtre qu’on voit à Delhi.

Pondicherry09

 

Pendant la grande fête de Diwali, j’ai pu prendre 4 jours pour visiter le Kerala sur la côte Ouest. Après une nuit à l’aéroport de Bangalore entre un chariot pour bagages et une mini table à journaux, c’est en pleine forme que je suis arrivé à Kochi. Cet ancien port majeur dans la route des épices est aujourd’hui beaucoup mois important mais a gardé son charme et son commerce. Les Chinois y ont apporté leurs techniques de pêche qu’on peut encore voir avec l’utilisation de filets gigantesques montés sur des pilotis en bois. Kerala01On en a bien profité en achetant notre St Pierre sur le marché aux poissons, en se trouvant un cuisinier et en l’appréciant sur une petite terrasse. Le plus dur était d’évaluer la fraicheur du poisson. Un peu de bouche à bouche pour faire bouger les branchies et en voir la couleur a suffit. On était de toute façon plus en confiance qu’en achetant le poisson à Delhi quand on sait à quelle distance est la mer…..et à quel point la notion de chaine du froid est étrangère à ce pays.Kerala07

Evidemment, ce n’est que le lendemain qu’on était certain que le poisson était bon. On a donc pu continuer notre descente vers le Sud de la province et apprécier les fameux backwaters. Ce sont des canaux qui entrent dans les terres et sont navigables à l’aide de petites barques ou de gros houseboats. On a testé les deux en passant une nuit sur un bateau après une petite croisière bien agréable et en sillonnant les petits canaux entre les habitations. Le Kerala est aussi connu pour ses plages magnifiques dont on ne voit pas le bout.Kerala45

Je ne peux pas m’empêcher de prendre quelques lignes pour raconter ma séance de jogging sur la plage. Sur le retour, après une grosse demi-heure de course, je me suis retrouvé face à un chien qui m’a clairement fait comprendre que j’étais sur SA plage. Ce dernier, loin d’être un bichon maltais, montrait ses crocs et avançait de manière menaçante. J’ai tenté de m’expliquer, de raconter que je me préparais au semi-marathon de Delhi, que la pollution de la ville rendait l’entrainement difficile,….que ce soit en français ou en anglais, rien à faire. Du coup, j’ai tenté de le contourner discretement en passant plus loin vers la terre. Malheureusement, cette partie là appartenait à d’autres de ses copains….qui n’étaient toujours pas des chiwawas. Je passe donc derrière une épave pour qu’ils ne me voient plus et me laissent traverser et là….un tout petit chien que je n’avais pas vu venir me balance à ses copains. Réaction très très idiote de ma part, je me suis mis à courir en pensant être plus rapide que cette bande de bâtards. Les 5 chiens se sont mis à me poursuivre hurlant après moi et me rattrapant tellement vite que je n’ai trouvé qu’une solution : me jeter à la mer en espérant nager plus vite qu’eux ! Heureusement, mes mollets sont tellement petits que le chien enragé qui n’était plus qu’à 30cm de moi n’a pas réussi à l’attraper. Heureusement aussi qu’ils ont séché les cours de natation car ils n’ont même pas osé entrer dans l’eau. C’est ce qu’on appelle une séance d’efforts fractionnés parfaits pour la préparation au semi ! D’ailleurs, maintenant à Delhi, à chaque aboiement, je me mets à courir.
La plage de Varkala qui a clôturé mon séjour fut beaucoup plus calme.

Publié dans Week ends

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